Une psyché traumatisée par les blessures émotionnelles du passé va inconsciemment et automatiquement choisir un enfer familier au lieu d'un paradis inconnu. Nous, les humains, répétons tout naturellement ce que nous connaissons, donc nous répétons ce que nous avons déjà expérimenté, vu et vécu.
Les premiers liens affectifs, notamment avec les parents ou les proches, jouent un rôle crucial. Si une personne a grandi dans un environnement au modèle familial dysfonctionnel où les relations étaient marquées par des abus, des manipulations ou des conflits constants, elle peut inconsciemment reproduire ces dynamiques dans ses relations adultes. Cela s'appelle la répétition de schémas.
Une fois adulte, cette répétition de schémas se manifeste concrètement au niveau relationnel par une attirance irrésistible et magnétique pour des environnements chaotiques et des drames, par le fait d'entrer en relation avec des personnes qui nous déçoivent et nous blessent, ou par la recréation de situations douloureuses vécues dans l'enfance. Tout cela se joue au niveau de l'INCONSCIENT.
Des traumatismes non résolus, tels que des abus émotionnels, physiques ou sexuels, peuvent profondément affecter la manière dont une personne perçoit ses relations et elle-même. Elle peut développer une tolérance élevée aux comportements toxiques, pensant que ceux-ci sont normaux ou inévitables.
Selon la théorie de l'attachement, un attachement insécure dans l'enfance (anxieux, évitant ou désorganisé) peut conduire à des schémas relationnels dysfonctionnels à l'âge adulte.
Par exemple, les adultes avec un style d'attachement anxieux ont souvent un besoin constant de validation et de réassurance dans leurs relations. Ils peuvent être perçus comme étant collants ou dépendants émotionnellement, car ils vivent dans une peur constante de l'abandon ou du rejet.
Les adultes avec un style d’attachement évitant, à l’inverse, ont tendance à éviter l’intimité émotionnelle et à valoriser leur indépendance. Ils peuvent avoir des difficultés à s’ouvrir émotionnellement et à s’engager dans des relations profondes.
Un schéma relationnel toxique, que ce soit au niveau amoureux, amical ou familial, se crée donc par la répétition inconsciente de modèles de comportement, de pensée ou d'émotion qui nous sont familiers, que nous connaissons déjà et avons expérimentés, même si cela ne nous est pas bénéfique et ne correspond pas à nos besoins profonds.
Ces schémas sont le résultat de nos expériences passées, notamment de notre enfance, et peuvent influencer nos relations, l’image que nous avons de nous et d’autrui, nos choix de vie et notre manière de réagir aux situations.
Nos schémas sont des mécanismes de survie que nous avons développés pour faire face à des situations difficiles dans notre enfance. Nous tendons à recréer des environnements familiers, même s'ils ne sont pas bénéfiques pour nous, car l'inconnu peut sembler plus effrayant que le connu, même si ce dernier est douloureux.
Enfin, il peut y avoir un espoir inconscient de guérir ou réparer nos traumatismes passés en revivant ces situations, dans l'espoir de parvenir à une issue différente, moins souffrante et plus positive. En répétant ces schémas, on essaie tant bien que mal, inconsciemment, de guérir ses traumatismes, de se réparer émotionnellement, de maîtriser ou résoudre des conflits non résolus.
Le changement et la transformation nécessitent une prise de conscience et une responsabilisation de notre rôle dans la répétition des schémas du passé, puis un effort conscient et soutenu pour choisir quelque chose de différent, même si cela peut être effrayant car non-familier et inconnu.
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Kim 💕
Kim Mandréa-Pelletier │ Thérapeute en relation d'aide
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